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Un nouveau cadre juridique pour l’intelligence artificielle : le règlement IA

16 janvier 2025

Le nouveau règlement UE 2024/1689 du 13 juin 2024 sur l’intelligence artificielle (RIA) a été publié au Journal Officiel de l’Union européenne le 12 juillet 2024. Il entrera en vigueur progressivement à compter du 1er août 2024 et constitue le nouveau cadre juridique pour encadrer le développement, la mise sur le marché et l’utilisation de systèmes d’intelligence artificielle (IA). 

Que sont les systèmes d’intelligence artificielle visés par le règlement ? 

Le nouveau règlement UE 2024/1689 du 13 juin 2024 sur l’intelligence artificielle (RIA) a été publié au Journal Officiel de l’Union européenne le 12 juillet 2024. Il entrera en vigueur progressivement à compter du 1er août 2024 et constitue le nouveau cadre juridique pour encadrer le développement, la mise sur le marché et l’utilisation de systèmes d’intelligence artificielle (IA).


Le l’intelligence artificielle est un outil logique et automatisé utilisé par une machine qui est en mesure de réaliser des tâches bien définies qui consistent généralement dans la reproduction de comportements humains (tels que le raisonnement, la planification etc.). Elle repose généralement sur un algorithme. Les systèmes d’intelligence artificielle sont des robots qui sont entraînés par l’être humain pendant leur phase de développement, pour ensuite être capables d’effectuer des tâches tout seul pendant la phase de déploiement.


Les systèmes d’intelligence artificielle sont utilisés dans de nombreux domaines tels que le recrutement, la surveillance du marché, les usages répressifs, les chatbots, la génération de contenus créatifs artificiels etc. 

L’intelligence artificielle : quels enjeux ? quels risques ? 

Aussi bien dans la phase de développement que dans la phase de déploiement, les outils d’IA ont besoin d’être alimentés en données pour fonctionner, souvent des données à caractère personnel. Il est donc important de préserver les droits des personnes concernées, résultant notamment du Règlement général sur la protection des données (RGPD), et cela dès la phase de développement. 


Pour assurer les droits des personnes concernées, il est également important, pendant la phase de déploiement d’une IA, notamment dans le cadre des décisions automatisées pouvant être prises par les robots, qu’un « être humain garde toujours la main », c’est-à-dire qu’il y a toujours un contrôle par une personne physique sur la décision prise par l’IA. En effet, l’IA, comme tout être humain d’ailleurs, peut toujours faire des erreurs qui peuvent être liées à la conception de son système ou à ses conditions d’utilisation.


Afin de répondre à ces enjeux et de prévenir les risques pour les personnes concernées, le règlement AI a déterminé un cadre commun pour l’usage des systèmes d’AI. 

Comment le RAI encadre-t-il l’usage des systèmes d’AI dans l’Union européenne ? 

Le RAI classe les outils d’IA en quatre catégories, selon les risques qu’ils peuvent potentiellement engendrés, et prévoit un régime différent pour chaque catégorie d’IA.


  • Risque inacceptable : il s’agit de systèmes d’IA qui sont tout simplement prohibé au sein de l’Union européenne, car considérés contraires à nos valeurs. Il s’agit de systèmes ayant par exemple pour objet la notation sociale, l’exploitation de la vulnérabilité d’une personne, la reconnaissance des émotions sur le lieu de travail etc.


  • Haut risque : un système d’IA est considéré comme étant à haut risque lorsqu’il peut porter atteinte à la sécurité d’une personne ou à ses droits fondamentaux. Les systèmes d’AI à haut risque sont soumis à des exigences renforcées pour pouvoir être développés. Ils doivent notamment faire l’objet d’une documentation technique et d’évaluations de conformité.


  • Risque spécifique en matière de transparence : il peut s’agir par exemple de chatbots ou d’outils qui génèrent un contenu artificiel. Ces outils sont soumis à des obligations de transparences spécifiques (notamment en ce qui concerne l’information des personnes concernées).


  • Risque minimal : cette catégorie concerne par défaut tous les outils d’IA qui ne rentrent  pas dans l’une des catégories précédentes, à savoir la très grande majorité des outils d’IA. Pour ces outils, aucune réglementation spécifique n’est prévue.

Les modèles d’IA à usage général

A côté de ces quatre catégories d’IA énumérées ci-dessus, le RIA prévoit également la nouvelle catégorie de modèles dits à « usage général », qui concerne surtout l’IA générative. Ces modèles ont la capacité de servir à un grand nombre de tâches (tels que proposés par Mistral AI ou Open AI) et qui sont donc difficiles à classer dans une des catégories précédentes.


Pour ces modèles, le RIA prévoit plusieurs niveaux d’obligations (allant de la mesure de transparence jusqu’à une évaluation approfondie du système, en passant par la documentation technique…), en fonction des risques qu’ils peuvent comporter. 

Quelle autorité contrôlera l’application du RIA en France ? 

Le RIA prévoit que chaque Etat membre doit désigner une autorité compétente pour contrôler le respect du règlement, et cela jusqu’au 2 août 2025. 

Quand est-ce que le règlement IA entre-t-il en vigueur ? 

Le règlement IA entrera en vigueur progressivement à compter du 1er août 2024, selon les étapes suivantes :


  • 2 février 2025 :
  • Entrée en vigueur des interdictions relatives aux systèmes d’IA présentant des risques inacceptables


  • 2 août 2025 :
  • Nomination des autorités compétentes au niveau des Etats membres
  • Application des règles pour les modèles d’IA à usage général


  • 2 août 2026 :
  • L’ensemble des autres dispositions du règlement IA devient applicable (notamment les règles concernant les IA à haut risque prévu à l’annexe III du RIA : biométrie, infrastructures critiques, éducation, emploi, immigration administration de la justice etc.)
  • Mise en œuvre par les autorités des Etats membres d’au moins un bac à sable réglementaire


  • 2 août 2027 :
  • Entrée en vigueur des règles relatives aux systèmes d’IA à haut risque de l’Annexe 1 (jouets, équipements radios, etc.) 
Reform
23 janvier 2025
Mit zwei neuen Rechtstexten der Europäischen Union wurde der Rechtsrahmen für das Geschmacksmustertrecht in Europa harmonisiert und modernisiert. Es handelt sich um die Design-Verordnung (EU) 2024/2822 und die Design-Richtlinie (EU) 2024/2823.
Réforme
23 janvier 2025
Par deux textes sur la protection des dessins et modèles, le cadre juridique ces titres de propriété industrielle a été harmonisé et modernisé au sein de l’Union européenne, le règlement (UE) 2024/2822 ainsi que la directive (UE) 2024/2823.
Künstliche Intelligenz
16 janvier 2025
Die neue EU-Verordnung 2024/1689 vom 13. Juni 2024 über künstliche Intelligenz (KI-Verordnung) bildet den neuen Rechtsrahmen für die Entwicklung, das Inverkehrbringen und die Inbetriebnahme von Systemen künstlicher Intelligenz (KI-Systeme). Systeme künstlicher Intelligenz sind Roboter, die während ihrer Entwicklungsphase vom Menschen trainiert wurden und anschließend in der Einsatzphase in der Lage sind, Aufgaben selbstständig auszuführen.
Wellness
13 janvier 2025
Für viele Firmen, die Opfer von unlauterem Wettbewerb sind, ist es oft schwierig, den Nachweis des durch das unlautere Wettbewerbsverhalten entstandenen Schadens zu erbringen. Aus diesem Grund entscheidet die französische Rechtsprechung schon seit vielen Jahren, dass jedes unlautere Wettbewerbsverhalten notwendigerweise einen Schaden mit sich bringt, sei es auch ein rein immaterieller Schaden.
Spa
13 janvier 2025
Pour de nombreuses entreprises victimes de concurrence déloyale, il est souvent difficile de prouver le préjudice causé par les actes de concurrence déloyale. C'est pourquoi la jurisprudence française considère depuis de nombreuses années que tout comportement concurrentiel déloyal entraîne nécessairement un préjudice, même s'il s'agit d'un préjudice purement moral.
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9 janvier 2025
In einer einstweiligen Verfügung vom 24.04.2024 verurteilte das Pariser Gericht die Firma META Platforms Ireland Ltd., Anbieter der sozialen Netzwerke Facebook, Instagram und Messenger, dazu, die Veröffentlichung von Werbeanzeigen zu verhindern, die Markenrechtsverletzend sind. So muss META die auf dem sozialen Netzwerk veröffentlichten Inhalte filtern, um die Veröffentlichung von markenrechtsverletzenden Inhalten zu vermeiden.
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9 janvier 2025
Dans une ordonnance de référé du 24 avril 2024, le Tribunal judiciaire de Paris a enjoint à la société META Platforms Ireland Ltd., fournisseur des plateformes de réseaux sociaux Facebook, Instagram et Messenger, de tout mettre en œuvre afin de prévenir la diffusion de publicités portant atteinte à des marques enregistrées. Ainsi, META doit filtrer temporairement ses contenus afin de prévenir des actes de contrefaçon de marque.
3 juin 2024
Dieser Artikel hat den rechtlichen Rahmen für den Schutz bekannter Marken im französischen Markenrecht zum Gegenstand, wobei als konkretes Beispiel die Entscheidung Nr. 22/04646 des Pariser Berufungsgerichts vom 28. Februar 2024 über die in Frankreich und in der EU bekannten "DROUOT" Marken dient. • Begriffsdefinition der "bekannten Marke" im französischen Markenrecht und die Vorteile für den Schutz solcher Marken (bekannte Marken genießen erweiterten Schutz) • Das Beispiel der "DROUOT"-Rechtsprechung: die Grenzen des erweiterten Schutzes bekannter Marken • Die Optimierung des Schutzes bekannter Marken in Frankreich
marque renommée pour services de vente aux enchères
3 juin 2024
Dans cet article, nous allons expliquer le cadre juridique de la protection des marques de renommée en droit français et analyser, à titre d’exemple, la décision n° 22/04646 de la Cour d'appel de Paris du 28 février 2024 concernant les marques renommées "DROUOT". • Présentation du concept de la "marque renommée" en droit des marques français et son intérêt pour la protection de ces marques (les marques renommées bénéficient d'une protection élargie) • Etude de la jurisprudence "DROUOT" : un exemple des limites de la protection élargie des marques renommées • Optimiser la protection de sa marque renommée en France
Göttin
14 mai 2024
In einem Urteil vom 24. Januar 2024 entschied das Pariser Berufungsgericht (Cour d’appel de Paris), dass Verwechslungsgefahr zwischen zwei Marken, die jeweils für Unterwäsche und Damenbinden angemeldet wurden, vorliegen kann, und zwar aufgrund der Komplementarität der Waren.
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